CR mission du 17 nov. au 02 déc. 2017 Dany, Estelle, Cathy, et Anne-Claude
- Dany
- 3 janv. 2018
- 4 min de lecture
La majorité des frais de scolarités ayant été réglés lors d'un précédent voyage en octobre par un autre membre de l'association, l'essentiel de notre voyage s'orientait sur la mise en place d'une coopération concernant la scolarisation et l'accompagnement des jeunes accueilli(es) et suivies par Goni à Tchériba.
Nous avons remis les correspondances parrains/filleuls, collèges jumelés, soldé certains frais de scolarité, acheté de l'artisanat pour revente au profit de l'association...
Nous sommes parties cette fois-ci à quatre : Estelle, Catherine, Anne-Claude et moi-même.
Ayant droit à 2 fois 23 kg de bagages chacune (et nous les avions bien atteints), la logistique sur place a dû être adaptée afin de nous faciliter les déplacements. Nous avions donc loué un véhicule 4x4 avec son chauffeur.
L'aventure commençait dès le départ à l'aéroport de Marseille où la compagnie refusait 3 de nos bagages pour cause de fragilité... Nous avons donc dû refaire nos valises en essayant d'emporter le plus important. Pas chose facile lorsqu'on sait à quel point les Burkinabé ont besoin de tout...
A l'arrivée à Ouaga, nous avons été accueillies par Tico (notre chauffeur) et Goni (association Terre de Vie).
Le lendemain, nous sommes parties pour Koudougou, en faisant un petit crochet par Sabou.
Sabou est un petit village qui possède une mare aux crocodiles sacrés que les rares touristes peuvent approcher accompagnés d'un guide.
Le site est géré par l'association Wend-Kuni qui s'occupe d'enfants et d'adultes handicapés.
Nous sommes restés 2 jours à Koudougou à la maison des projets, le temps de passer commande au bronzier, au tailleur, au peintre...
Nous rencontrons aussi des filleuls :
Emmanuel O. dont nous avons dû remplacer le panneau solaire usagé qui lui fournissait l'électricité afin qu'il puisse faire ses devoirs le soir.
Isabelle B. qui souhaitait faire son stage (infirmière) au dispensaire de Sankoué, ce dont le coordinateur de son école refusait pour des raisons d'organisation. Nous avons pu, après discussion, le faire changer d'avis.
Nous voilà repartis pour Dédougou où nous passerons une nuit.
Nous rencontrons Narcisse qui m'annonce avoir réussit son CAP de soudeur, Denise qui continue sa formation de couturière. Elle était très contente de recevoir un courrier de sa correspondante de Vercheny.
Nous repartons le lendemain pour Sankoué où nous attend Yaya. La piste est toujours aussi mauvaise et nous ne regrettons pas la location du 4 x 4.
Tout le séjour se déroulera dans une ambiance très poussiéreuse car l'harmattan souffle sur une terre déjà très desséchée.
La cueillette du coton à Sankoué

Arrivées à Sankoué, nous retrouvons Yaya et apprécions le confort de la voûte nubienne.
Nous resterons 3 jours à Sankoué. Le plus gros de nos bagages sera réparti entre les Peuls et les femmes de Sankoué, des livres pour l'école, des médicaments pour le dispensaire.
Yaya et les filles à Sankoué

Comme le veut la tradition, des tenues traditionnelles ont été remises aux trois nouvelles visiteuses de Sankoué, Estelle, Catherine et Anne-Claude.
Puis nous reprenons la route (ou plutôt la piste !) pour Tcheriba où débute la fête de la Biodiversité qui durera 3 jours.
Nous avons été accueillies à la tribune des officiels pour la danse des masques.
Cette fête a permis à plusieurs acteurs de la biodiversité de pouvoir se rencontrer et échanger à ce sujet.
Une délégation de l'association « Terre Verte » était présente et a diffusé un film présentant leurs actions dans les fermes pilotes au Burkina.
http://eauterreverdure.org/
Une délégation de « Jardin du Monde » était aussi présente. Cette association est implantée à Koudougou et nous avons pu visiter leur jardin.
http://www.jardinsdumonde.org/
Nous avons pu enfin rencontrer les jeunes filles hébergées chez les parents de Goni et scolarisées dans les différents collèges de Tchériba.
Elles étaient très heureuses de nous voir et souhaitent remercier les généreux donateurs qui leur ont permis de continuer leurs études.
Une partie de l'argent récolté a été utilisé pour acheter des panneaux solaires et des tableaux noirs afin de leur permettre de faire leurs devoirs après la tombée du jour. Une autre partie a été réservée pour l'achat de nourriture et médicaments pour l'année.
A l'initiative de Catherine, Estelle et Anne-Claude, un grand festin a été préparé un soir, sur le feu de bois dans la cours, avec l'aide des jeunes filles.
Elles nous ont appris à préparer le To (bouillie de farine de mil) et nous leur avons appris à préparer la ratatouille.... L'ambiance été très joyeuse.
L'installation de ces jeunes filles dans la concession familiale de Goni reste très rudimentaire. Afin de maintenir une certaine hygiène, nous avons pris la décision de consacrer une partie des dons à la rénovation de leur douche.
Au Burkina, les douches se traduisent souvent par quatre petits murés à hauteur d'homme, à l'extérieur et sans toiture. L'eau est tirée du puits d'à côté et l'usager se lave à l'aide d'un seau d'eau et d'une calebasse.
Nous avons donc tous participé, avec les filles, à la destruction de l'ancienne douche et avant notre départ, les fondations et le premier rang de pierres était montés.
Destruction de l'ancienne douche La nouvelle douche finie
Les nouvelles concernant le jeune Paul (voir comptes-rendus précédents), sont très rassurantes. Le traitement antibiotique de plusieurs semaines, que Goni et Tatjana ont pu lui administrer, a guéri son infection. Il a pu reprendre des forces grâce à une bonne alimentation.
Je n'ai pas pu le rencontrer, car il est reparti vivre avec ses parents qui habitent dans le sud du pays.
Nous avons repris notre route vers Koudougou où se déroulait le festival « Les Nuits Atypiques de Koudougou »...
http://www.burkinatourism.com/NAK-Nuit-atypique-de-Koudougou-au-Burkina-Faso.html
Nous avons donc passés nos derniers jours de congés aux festivités de Koudougou.
Ce fut, une fois de plus, un voyage très enrichissant, plein de surprises et de rencontres.
Dany
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